JackZ
PILOTE DE DRONE
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Brice, on est d'accord, le vernis théorique est indispensable, mais avoues franchement que banque de données ou pas, certaines questions ou sujets de l'ATPL sont "capillotractés" et pas utilisés du tout dans la pratique quotidienne du pilote.J’ai un avis très différent sur le niveau de l ‘ATPL. C’est surtout que les banques de données qui sont le graal de tous les postulants, n’incitent pas à réfléchir sur les questions. Il n’y a qu’a lire le nombre de questions ensuite posées par des pilotes qualifiés, sur plusieurs forums. C’est du bachotage sans valeur ajoutée.
C’est un vernis théorique indispensable qu ‘il faut ensuite creuser avec l’expérience. Mais ne pas le négliger, ni le caricaturer. Etudier la navigation polaire, ça permet déjà de réfléchir à quelques références de navigation qui seront utilisés lors de futures vols dans les régions polaires.
J'ai appris plein de trucs pendant que je bûchais mon ATPL théo, et étant de la vieille école, je n'ai pas fait usage ni bachoté sans comprendre des banques de données qui tout sont le contraire du résultat recherché et sont devenus un "effet de bord" de ce trop plein de théorie pas toujours très pertinent à mon sens.
Perso j'ai eu de nombreuses fois le sentiment que le but du jeu n'était pas vraiment de te donner une connaissance théorique sur tel sujet à approfondir avec l'expérience, mais plutôt de te "planter" avec des questions ambigûes ou délibérément mal posées, spécialement en Français, langue particulièrement subtile et susceptible d'avoir des différences d'interprétation sur une réponse ou un énoncé, simplement en changeant un mot.
Le pompon étant certaines questions bien connues de la banque de données anglaise traduites approximativement de l'anglais et qui une fois traduites sont limite incompréhensibles.
N'oublions pas que pour certains la création de questions pour les banques de question d'examen DGAC est un complément de revenus non négligeable.
Au point que je conseille à ceux qui me demandent, de passer les examens ATPL en anglais, langue où ce genre de 'subtilités" (limite perverses car délibérées dans la plupart des cas) n'est que peu ou pas possible. Inutile d'être physicien nucléaire pour piloter, et je suis loin d'en être un.
Pour la navigation polaire, qui m'avait marqué car symptomatique, je n'ai rien contre une introduction bien au contraire, même si 95% des pilotes ne s'en serviront jamais dans leur carrière. Voir une carte stéréopolaire, savoir la lire et apprendre à se positionner dessus, OK.
Mais de là à trouver ensuite des développements et questions d'examen où il faut presque faire de la trigonométrie sphérique pour trouver la bonne réponse, en 2020 au temps du GPS (qui lui est curieusement nettement moins développé dans les bouquins et cours théoriques genre Mermoz/ENAC) et des centrales inertielles, franchement je trouve ça "abusé" comme dirait mon fils.
Résultat, plein de jeunes pilotes se mettent à apprendre par coeur les réponses des banques de données sans comprendre le comment du pourquoi. "Tête bien pleine" certes, mais "tête bien faite", c'est une autre histoire.
Je rappelle simplement pour finir que l'examen ATPL FAA américain (je l'ai passé il y a déjà une vingtaine d'année) est bien moins complexe que l'examen ATPL EASA et DGAC, et que malgré tout ça ne fait pas de moins bon pilotes même si tu n'est pas sorti de Saint Cyr (ou de l'ENAC après Maths spé) pour ça.
Une simple comparaison de l'épaisseur (et du poids) des manuels de préparation des deux systèmes est édifiante à ce sujet.
Jacques
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