Pannes Virtuelles Tous Types

Silverstar

CONTROLEUR AERIEN
Messages
23 106
Réactions
3 332
Points
3 526
Les gars, nous avons des pilotes réels sur machines différentes c'est quand meme génial :)

Je pense que c'est le moment d'activer les pannes aléatoires dans vos simulateurs.
Pour mon prochain vol, je vais activer ceux du PMDG et faire un topo iciquand le cas se présentera MEL et QRH + un récit de mes actions..

Ya pas de honte, ça peut etre sympathique de partager nos expériences!!!
 
Dernière édition:
Ah, j'ai mon simulateur fin du mois, je vais aussi mentraîner sur le PMDG la semaine prochaine :)
Je vais me faire quelques pannes moteurs, pannes électriques, et autres pannes sympathiquethique

EDIT: sinon je peux aussi vous donner une séquence "type" de nos exam'ens, si cela vous intéresse !

Amic

Tim
 
Salut ,

Je génère les pannes par mon pilotage manuel négligé :p mais il y a le bouton fix all s'ystems :cool:
Avant de laisser la panne aléatoire me surprendre , j'ai encore un t'as de trucs à  maitriser ... et pas question de rentrer dans le cockpit 3d de l'avion pour toucher les switches ... faut quje finisse l'overhead !
 
Tim a dit:
Ah, j'ai mon simulateur fin du mois, je vais aussi mentraîner sur le PMDG la semaine prochaine :)
Je vais me faire quelques pannes moteurs, pannes électriques, et autres pannes sympathiquethique

EDIT: sinon je peux aussi vous donner une séquence "type" de nos exam'ens, si cela vous intéresse !

Amic

Tim

Bonjour,

Preneur pour la séquence type.
 
...fuite de carburant sur le central, on assure mais, tu perds le moteur 2 en approche (mouette) , l'autre tient apparemment le coup, lhydraulique B s'allume, analyse ??, le train avant ne sort pas, logique ??? Finalement la mouette étant digérée, le moteur est relancé, et les trois vertes sont bien là ...logique ???
Ouf tout baigne...Arghhhh il y a une déneigeuse sur la piste etc etc
 
Le comble serait de se mettre des pannes et de ne pas sen apercevoir
 
J'ai mon simu pour lOPC tous les 6 mois cette nuit justement.... :(
Je vous dirai la séquence type, mais d'après ce que je sais, on va avoir des pannes des ordinateurs d'affichage ECAM/PFD entre autres (FWC,SDAC et DMC failures), il va falloir jouer avec les boutons de lECP lECAM switching et EIS switching entre autres.
Panne de FCU (on perd AP et ATHR), Pitot bloqué (Unreliable speed), et panne de comm (il va falloir jouer sur lAudio switching situé sur l'OVH).
plus les habituelles pannes moteur, décollage interrompus et autres... bref 4:00 a transpirer.

On a fait une bonne séance de révision avec mon binôme de simu car cette nuit il va falloir assurer, avec deux
"jeunes"copis dans la boîte à  vérins.

Jacques
 
Merci Jack, mais c'est difficile de profiter quand tu es avec un TRI/TRE et que ça conditionne la continuation de ton contrat ou pas...

C'est un des rares métiers ou tout est remis en question tous les six mois, soit à  cause d'un mauvais simu (ou d'un examinateur vache) soit d'une visite médicale avec un truc qui va pas.

Donc j'y vais préparé, mais de là  à  vraiment profiter, je nen suis pas encore là ...Et franchement me lever a minuit pour passer à  la torture jusqu'à  6:00 du mat, je suis pas super fan...
Heureusement le testeur n'est pas du genre vache, mais il nous le donnera pas non plus...
Mais tu as connu ça.

Jacques
 
Peut importe la machine, cela se passe plus ou moins de la même façon à  travers le monde.

Tout d'abord, il faut voir sil sagit d'un LPC ou d'un LPC/OPC. Dans mon cas, cette fois-ci ce sont les deux + un exercice/entrainement incendie.

Pour faire tout ça, j'ai trois jours qui y sont consacrés.

JOUR 1: 4 heures de simulateur (hors briefing/débriefing)

Il sagit d'une session dentraînement. On y pratique des décrochages, certaines pannes, des maneouvres (sortie d'un cisaillement par exemple), un amerrissage, etc. Chez nous, nous avons un truc appelé RST (Recurrent Sim Training) et il est référencé comme suit: RST 1, RST 2, RST 3, RST 4, RST 5, RST 6. Chaque RST possède son groupe dexercice et le tout est régulièrement mis à  jour. L'idée est que sur 6 RST, on couvre l'ensemble de la matière.

Même sil y a une note (il me semble ? ), l'idée est d'apprendre.

JOUR 2: 4 heures de simulateur (hors briefing/débriefing)

Il sagit de lexam'en. Celui-ci suit une séquence pré-définie avec quelques variantes. Par exemple:

Le CAPT commence en tant que PF. Il prépare l'avion pour un vol normal.
Départ Dublin (EIDW), LIFFY 5A puis route jusqu'à  Manchester.

Tout se passe normalement jusqu'à  ce qu'une panne (mineure) intervienne. Léquipage utilise une structure pour gérer cette panne. En fonction de celle-ci, léquipage débat de la marche à  suivre ensuite. Faut-il continuer ? Faut-il retourner à  l'aéroport de départ ? Il faut argumenter en fonction.

Chez nous, nous suivons le: PIOSEE
Problem
Information
Options
Select
Execute
Evaluate

Il y en a d'autres.

Lun dans l'autre, soit ils décident de revenir et on procède à  une approche RNAV piste 34 avec un circling to land 16, soit on décide de continuer et lexaminateur dira que dans le but du RST, on procède à  la même approche.

Une fois au sol, lexaminateur repositionne l'avion sur la piste 28 pour une session de Low Visibilit'y. Décollage avec un RVR de 125m suivi ou non (suspens !) d'un avortement du décollage + évacuation.

On repositionne l'avion sur la piste et c'est tout de suite parti pour la séquence des pannes moteurs. Un des pilotes fera la procédure complète (QRH complet, tentative d'allumage si possible, préparation pour l'approche etc), et puis ce sera une procédure accélérée par lexaminateur (chaque minute compte).
On procède alors à  l'approche ILS piste 28 sur un seul moteur, en manuel. Un scénario quelconque nous oblige à  remettre les gaz (une vache sur la piste ). On repositionne l'avion pour une nouvelle approche sur un moteur.

Une fois les points clés testés, on change et c'est l'autre pilote qui vole pour les mêmes étapes, avec des pannes différentes, et alors une gestion de la panne moteur simplifiée pour gagner du temps.

Que faut-il retenir de tout ça ? Et bien on narrête pas de repositionner l'avion et changer de scénario. Il faut être bien réveillé et sadapter aussitôt. Vous venez à  peine dévacuer l'avion que vous êtes reparti pour un décollage et un feu moteur.

JOUR 3: entraînement incendie

Je nen ai eu qu'un, au début de ma qualif, et ce sera ma première session depuis. Globalement, cela va certainement être une présentation de l'équipement de bord et la manière de l'utiliser + une mise en situation dans une "citerne" remplie de fumée dans laquelle il faudra éteindre le foyer.

Comment simuler cela chez vous ?

Rien à  faire, il vous faudra créer une routine. Un aéroport de départ, des séquences pannes moteurs en respectant les procédures, les memory items, le QRH, les checklists normale... lisez le chapitre des maneouvres dans le QRH, tout est bien expliqué.

Et puis, il faut varier les pannes ! Panne électrique, hydraulique, des commandes de vol, mineures ou majeures. Une décompression explosive en croisière avec la descente d'urgence. Feu à  bord avec un minuteur (disons 15min) pour tenter de régler le problème tout en se déroutant vers un aéroport. Bref, usez de votre imagination !

Amic

Tim
 
Lors de vos séances en simulateur, vous êtes au courant du scénario ou bien ça vous tombe dessus.

Le mieux pour nous c'est de mettre nos simulateurs en mode panne aléatoire ou bien travailler une situation et dire au simulateur de la faire quand il a envie, du coup on est préparé mais on attend.

Je préfère avoir ladrénaline et que la panne même si je lai bien bossé me tombe dessus à  FL300 :p
 
La séquence standard est très similaire, donc on sait à  quoi sattendre.

Ne tinquiète pas pour ladrénaline ! Autant la séquence panne moteur tu la vois venir, autant certaines pannes te mettent bien dedans. Tu passes dans un nuage de cendre volcanique, tu perds les deux moteurs... transpiration garantie ! :)

Sinon, on est comme tout le monde, on cherche à  avoir des feed-back

Amic

Tim
 
Je sors juste de ma séance simu pour lOPC.
1573029262_0c901e56-a9e1-4541-a297-7f3a2d5ba342.jpg

Dans ma boîte c'est plus radical, 4:00 de simu direct, pas vraiment le temps de sentraîner. Donc résultats parfois moyens car on a pas eu le temps de travailler certaines procédures (jamais fait d'approche VOR en raw data en vrai par exemple, on ne pratique donc pas et donc forcément on est rouillé)

J'ai commencé PF a droite. Décollage LBSF, Windshear au décollage, puis on continue la montée, et à  peine en palier à  5000 ft, TCAS RA avec deux traffics simultanés. On obtient un RA en descente suivie d'une montée donc deux instructions contradictoires l'une à  la suite de l'autre. On voit croiser l'avion intrus à  400ft a peine au dessus, c'est passé près... et on a décollé depuis cinq minutes à  peine!

A peine remis de nos émotions, DU FAIL (PFD/ND noirs de mon coté), je transfère les contrôles au PM et du coup c'est moi qui fait lECAM Action. Évidemment le TRI nous balance pleins de caps et daltitudes en même temps, sinon c'est pas marrant...
C'est le DMC2 qui a rendu lâme, puisque j'ai perdu les écrans côté Copi. Je switche donc le DMC 3 côté F/O et je retrouve mes écrans. Vérification, données s'ymétriques, je peux reprendre les contrôles.

Un peu plus haut dans la montée (on est à  peine à  8000ft!) FWC1+2 FAIL.
On traite la panne (pas grand chose à  faire, mais on vérifie les systèmes affectés et on contrôlera régulièrement l'OVH qui n'est plus monitoré et sans messages ECAM Pour les systèmes affectes).
On perd pas mal dindications, et plein de pages systèmes sont perdues sauf ENG, WHEEL, FCTL et FUEL, on perd les audio warning, tous les callouts (Radio altimètre, minimum, etc..), et les memo (pas de LDG MÉMO donc, double vérification à  faire lors de l'approche) et pour rajouter au plaisir on perd dans la montée les deux auto pilotes, donc pilotage manuel obligatoire. Ne pas oublier de demander au PM de régler le FCU pour moi, je n'ai pas le droit dy toucher, sans PA.

On décide de revenir au terrain de départ, on demande des vecteurs radars, on rentre dans l'attente, le PM prend la Meteo, puis je lui confie les contrôles et je prépare l'approche.

Ce sera une approche RNAV 27, sans PA (youpi)
Dans la descente, GPS PRIMARY DOWNGRAD des deux côtés, on ne peut plus continuer, Go Around (honnêtement, celui-là  on la pas vu venir, donc un peu de flottement entre nous deux pour savoir quoi faire).

Le TRE nous repositionne à  12 miles finale pour l'approche avec 29 kts de vent de travers... pas simple mais je gère.

Une fois posés, on est repositionnés au seuil de piste prêts au départ.
Panne moteur à  V1 et là  le simu part en sucette, plus rien au palonnier, je mets pas assez de pied du coup et Boum! Simu stoppé & Écran rouge....(Pas fier sur le coup, mais ce qui me rassure c'est que mon binôme se fera attraper aussi une heure après, il y avait vraiment un problème de simu)

Bref c'est raté pour cet exercice, donc Rebelote. Ce coup ci janticipe et mets suffisamment de pied puis on traite la panne et on monte, vecteurs et ILS en N-1 pour la 27.
Au minimas (appelés par le PM) on a pas visuel, donc GO AROUND, puis on nous repositionne à  12 NM finale et posé, toujours sans PA. Et histoire den rajouter, LOSS OF BRAKING a 80 kts...
Beaucoup de mal a tenir l'axe au sol au palonnier, le Simu a vraiment un probleme...

Tout ça en un peu moins de deux heures, 10 minutes de pause et ce coup-ci je deviens PM à  gauche.
Panne moteur à  120 kts, RTO...Je dois décider vite, pas lhabitude, c'est toujours le Captain qui fait ça normalement.

Puis à  peu près la même séquence pour mon binôme (SDAC1+2 FAIL) avec une approche VOR en sélecté/sélecté disons... moyenne (on est crevés, on est dans le simu depuis 4 heures du mat, levés minuit et il est déjà  6 heures).
Aux minimas, mon binôme oublie de regarder dehors et voit trop tard les lumières d'approche, il décide de remettre les gaz. De mon côté j'aurai dû lui dire que j'avais la piste en vue 30secondes avant, bref on a m... tous les deux.
Le TRE nous repositionne de nouveau, on finit l'approche, aux minimas on voit juste la rampe d'approche, mais pas le PAPI du coup le PF arrondit un peu au pif et c'est un gros BOUM! (On le sent au simu) mais bon on est poses...

Au roulage en décélération, le palonnier refait des siennes et on part vers la droite alors que nous avons tous les deux pleine déflection à  droite!

On sort de piste évidemment et... c'est là  que le simu qui na pas dû apprécier le dernier posé  sportif  décide de jeter l'éponge et se bloque complètement. Il reste 1/2 heure de session, mais rien a faire, les vérins sont arrêtés plus rien ne bouge.

Appel à  la maintenance, on attend....
Une demi heure passe, on ne peut pas sortir car le simu est à  5 mètres de haut et la passerelle ne peut être abaissée. En bas on entend des coups de marteau, un des vérins à  dû se bloquer, on ne sait pas...

A l'intérieur on sent qu'ils essayent de faire redescendre le simu qui descend un peu par à -coups, mais lassiette est un peu à  cabrer ( du moins c'est l'impression qu'on a) il vaut mieux rester attachés.
Reset complet du simu, tout séteint, se rallume puis séteint de nouveau et là  plus rien pendant une heure....on est dans le noir complet, le TRI sénerve mais bon, il faut attendre...
Sur nos sièges, pas très fiers de la dernière sequence (note a moi-même: revoir les approches VOR sélecté/Selecté), nous tombons de sommeil et comatons un peu.
Finalement au bout d'une heure et demi on est  libérés, délivrés  ouf!

On aura pas pu faire la procédure CAT3 LVO (Autoland) a cause de cette demie heure perdue, ce sera pour une prochaine fois!

Le simu est à  Bahreïn, une heure et demie de voiture, frontiere etc...
Il est 10 heures du mat on est debout depuis minuit, dodo!


Cétait pas la session de lannée, rajoutez le stress et la fatigue, mais linstructeur a tenu compte du fait qu'il avait deux jeunes copis ensemble et on a fait globalement le job même si c'étais loin d'être parfait. C'est bon pour six autres mois, on sait ce qu'on a à  améliorer.

Jacques
 
Salut salut
C'est passionnant quand on lit cela comme une sorte de polar...mais dans la réalité c'est une autre histoire...et là  pas de
CTRL+ ALT + SUPP
Merci pour le partage .

Roro
 
Avec plaisir.
Avec FFA320 ils ont commencé à  implémenter les pannes, c'est basique (Datarefs) pour l'instant, j'envisage de faire un panneau de pannes avec Air Manager.
JL A320 et PROSIM sont sûrement mieux équipés de ce côté là .
Si vous voulez faire ça chez vous, l'idéal est quand même d'être deux(même si votre simu na qu'un manche) pour pouvoir appliquer les vraies procédures et concepts CRM.

Les pannes et scénarios sont grosso modo répartis en deux catégories: les memory items et les pannes qui nécessitent de plonger dans le QRH.

Je vous conseille de commencer par les MEMORY ITEMS, chez Airbus, le nombre est assez limité et il y a déjà  de quoi transpirer!
Si vous voulez je publierai un résumé de celles-ci, sinon on les trouve dans le QRH si vous lavez.
MEMORY ITEMS : procédure a connaître par cur.
Lidéal pour progresser est de la lire, comprendre la séquence daction et la répéter à  blanc, puis lorsque prêt de générer la panne ou le traffic nécessaire pour le TCAS RA.
Ensuite on arrête le simu et on debrieffe a chaud.

Si vous avez des questions n'hésitez pas, mais la je dors...

Jacques
 
JackZ a dit:
/

Je vous conseille de commencer par les MEMORY ITEMS, chez Airbus, le nombre est assez limité et il y a déjà  de quoi transpirer!
Si vous voulez je publierai un résumé de celles-ci, sinon on les trouve dans le QRH si vous lavez.
MEMORY ITEMS : procédure a connaître par cur.
Lidéal pour progresser est de la lire, comprendre la séquence daction et la répéter à  blanc, puis lorsque prêt de générer la panne ou le traffic nécessaire pour le TCAS RA.
Ensuite on arrête le simu et on debrieffe a chaud.

Si vous avez des questions n'hésitez pas, mais la je dors...

Jacques


Hello,

Jajouterais qu'il faut aussi connaitre techniquement ce qu'on touche dans les check list et ce qu'on en fait. Pas besoin d'aller très loin dans la connaissance technique. On trouve dans le FCOM la description de chaque commande/voyant.
 
Merci, pour ce récit très intéressant.

Deux question:

C'est lexaminateur tout seul qui décide des pannes qui seront traitées ?

Y a til parfois un lien avec des accidents/incidents ayant réellement existé ?

Merci.

Pat.
 
Pat737 a dit:
Merci, pour ce récit très intéressant.

Deux question:

C'est lexaminateur tout seul qui décide des pannes qui seront traitées ?

Y a til parfois un lien avec des accidents/incidents ayant réellement existé ?

Merci.

Pat.


Si c'est une séance de contrôle, le programmes est le même pour toute la population concernée, en général, chaque année dinstruction (octobre-octobre) le programme change pour couvrir comme le disait Tim, tous les circuits sur 3 ans ou plus selon la Cie. Si chaque séance était différente, ce serait injuste et pas normal du tout.

Tout est codifié même en qualif, car il ne faut pas qu'il y ait des différences entre les exercices de différents stagiaires. Imagine un accident où on découvrirait que le pilote accidenté n'avait pas fait lexercice qui a tué alors que les autres pilotes lavaient fait.

Bref, question pour le Chef, comment fait-on pour ouvrir le bal avec qq pannes ?


Oui, on peut se servir dincidents pour construire des exercices. Mais, c'est plutôt utilisé dans les modules en salle.
 
Merci bricedesmaures pour ta réponse.

Une fois tout cela terminé; fait on un debriefing avec le pilote afin de lui proposer des formations
pour qu'il puisse renforcer les points ou il serait en difficulté ?

Pat
 
Hello,

Certains accident/incident sont parfois le sujet d'un exercice. Un de nos avions a subit une double panne moteur en courte finale à  CIA. Nous avons eu droit à  une reconstitution en simulateur, à  tel point que nous avons aussi perdu un train d'atterrissage, et notre dos

Pour répondre à  Jack, en fait la séance dentraînement n'est pas une préparation pour lexam'en, mais bien une séance supplémentaire qui porte sur d'autres sujets. Avant elle était placée après lexam'en, mais on a un peu râlé parce qu'on trouvait que cela était une sorte de préparation au "simulateur" :)
(En fait, cela dépend de l'heure du sim. Si les horaires sont un peu extrêmes, le deuxième jour est plus fatiguant).

Amic

Tim
 
Pat737 a dit:
Merci, pour ce récit très intéressant.

Deux question:

C'est lexaminateur tout seul qui décide des pannes qui seront traitées ?

Y a til parfois un lien avec des accidents/incidents ayant réellement existé ?

Merci.

Pat.
Avec plaisir

Sinon en complément de Brice et Tim:
1-Non lexaminateur décide juste l'ordre dans lequel il affectera les pannes en fonction de l'évolution de la session.

Chaque session est prédéterminée en fonction d'un calendrier sur 3 ans (en tous les cas chez nous) et sur la base de deux sessions/an (séances de printemps/ automne) avec à  chaque fois une série de systèmes différents et leurs pannes associées (pour cette session on avait tout ce qui concern'ait l'affichage (EIS) et les pannes de comm, donc FWC FAULT, SDAC FAULT et DMC FAULT , FCU FAULT principalement). Donc en 6 sessions on est censés avoir passé en revue tous les systèmes, avec révisions associées.

A cela sajoute des exercices plus classiques et récurrents qui sont des procédures standard pour OPC/LPC à  savoir au moins une approche de précision et une de non précision et/ou RNAV et les mêmes en N-1, plus Windshear, TCAS RA, STALL Warning et GPWS, RTO, bref de quoi nous tenir occupés!
Si on a le temps on rajoute une approche LVO et les descentes d'urgence ou feu cockpit, lévent'ail est très large.

2- Non car les sessions simu sont deja bien remplies, les études de cas peuvent être étudiées lors des cours au sol, au choix du responsable de la formation si le besoin sen faisait sentir.

Ceci dit je parle des petites boites, pour les grosses compagnies qui ont plus de moyens/structures (propres simus, instructeurs nombreux), c'est probablement plus structuré et avec des sessions ou cours additionnels.

Jacques
 
Merci pour ce compléments.

Je ne peux mempêcher de penser au stress généré par ce type de séance.

Les audits que j'ai eu dans mon travail ayant eu une tendance à  bien me mettre la pression. .

Mais, après réflexion ce n'est surement pas pire que d'être à  bord d'une machine, en marche dégradée et avec des passagers.

Malgré tout, se remettre en cause régulièrement, avec les risques que ça comporte n'est surement pas si simple .

Pat
 
Pour moi c'est clair: je suis assez nouveau dans le métier, et loin de tout maîtriser, donc le stress est bien présent.

Ajoutez à cela des horaires de simu délirants parfois (debout minuit, rentrés 10:30) et quatre heures intenses, un binôme de simu qu’on ne connaît pas forcement (deux copis ne volent jamais ensemble par définition), plus des exercices pas pratiqués depuis six mois au mieux et évidemment jamais en ligne...

On prépare la séance, mais on ne sait pas forcément dans quel ordre on va avoir les pannes, et il y en a pas mal, avec à chaque fois des gestes et procédures précises.
Certaines erreurs sont donc inévitables, tout le secret est de pas en faire trop ni de grosses, et surtout de se remobiliser immédiatement après, ce qui pour moi est le plus dur à faire. Bref quand on sort de la boîte à vérins, on est "morts", mais on sait pourquoi!

Et mine de rien, on est évalués sur ces séances tous les six mois, et bien que ce soit codifié, lévaluation dépend beaucoup de lexaminateur. Et une petite boîte ne va pas sembêter à conserver quelqu'un qui n’est pas aux "standards", tout le problème étant que ces standards peuvent varier...
Il est très facile de "planter" quelqu'un si on le souhaite, ce qui dans notre cas n´a pas été le cas. Comme je le disais précédemment, rares sont les métiers où tout peut être remis en cause tous les 6 mois à cause d'un simu raté ou d'une visite médicale.

Jacques
 
Dernière édition:
Retour
Haut