Accidents et Incidents

Heu... Pas toujours, pas toujours, mon Patou!...(y)

Sur un vol Air France, nous sommes resté après décollage durant près d'un quart d'heure avec le train sorti au FL 100/120 sur un A320.
C'était voulu par l'équipage et ils nous ont même fait une annonce en cabine pour nous en informer.
Et, il n'y avait aucun problème technique, juste du bon sens!...;)
Je pense que tu étais dans un C47 et qu’il rentraient le train à la manivelle 😀😀
 
Essayez la piste 23 à Ahmadabad, 20 tonnes de fuel, OAT 35 degrés, flap5
Contrairement au réel, j'ai fait le Back-tracking pour avoir toute la longueur.
Le 737 n'a pas les perfs du 787 et j'ai utilisé toute la piste.
J'ai essayé la théorie de la rentrée des volets confondue avec la remontée du train,
Les alarmes se déchainent mais ça passe et c'est un peu gros comme erreur de pilotage.
À suivre.
 
Ils ont retrouvé le FDR , ça devrait éteindre toutes les hypothèses farfelues entendues sur les chaines d'infos françaises ...
Sur Reuters , leurs journalistes Indiens sur place ont déclarés que le Mayday a été déclaré 3 sec après le takeoff , ça peut expliquer le train non rentré ...
Ils ont aussi dit qu'un passager présent sur le même avion sur le vol précédent avait constaté pas mal de problèmes électriques ...
 
De toute manière, il semblerait qu'il y ait eu une mauvaise appréciation sur la config et prépa avant le vol la piste était suffisamment longue.

Rester avec le Train sorti, imagine la trainée que cela fait. Tu le rentres en positive climb !
Et puis avec cette chaleur, tu mets ° des volets pour bien sustenter l'avion .
Il semblerait que tu n’y connaisse pas grand chose, et que tu portes un peu vite un jugement du type yakafokon, ceci-dit amicalement:
1- dans les procédures, le calcul de perfos est fait indépendamment par les deux pilotes, et contre-vérifié systématiquement avant chaque vol.
2- Aucun pilote de ligne (et à fortiori encore moins avec un CdB instructeur à bord) ne partira sans volets. Une erreur de sélection (genre F1 au lieu de F2, ou ici f5 au lieu de f15) est possible, mais l’erreur de config est normalement détectée au niveau du FMS au plus tard à la mise en puissance (à confirmer, je ne suis pas spécialiste Boeing)
3- Si le train est resté sorti, c’est probablement qu’il n’a pas pu rentrer pour une raison ou pour une autre. Les dernières photos en vol montrent apparement que la RAT était sortie, ce qui présage pour le moins d’une panne hydraulique et/ou électrique totale, (donc possible perte des deux moteurs, ce qui près du sol, n’est pas une situation d’avenir… D’autre part la rentrée du train elle même est encore plus dommageable pour la traînée avec les sorties de différentes trappes, c’est pour cela que nos procédures demandent de ne pas changer la configuration en cas de WINDSHEAR par exemple.
4- « Mettre des volets pour bien sustenter l’avion » ne veut rien dire. L’aile doit avoir un certain angle d’attaque pour générer de la portance, angle d’attaque qui correspond à une certaine vitesse-air. Pour diminuer la vitesse-air requise lors des phases de décollage et atterrissage, on sort volets et becs de bords d’attaque selon les perfs requises et calculées au préalable. Cela améliore les performances aérodynamiques de l’aile à basse vitesse.
Ce calcul est influencé par l’altitude -densité de l’aéroport, paramètre lié à la température de l’air et à la pression atmosphérique. Air chaud et pression atmosphérique réduites donne une ltitude-densite élevée , et de moins bonnes performances ailes et moteur. Avec au final une distance de décollage rallongée et un moins bon taux de montée. Pris en compte dans les calculs au niveau des réglages volets et slats et puissance moteur en fonction des conditions du jour.
5- je rappelle que même si on décolle en Flex température (température assumée) la plupart du temps pour diminuer le stress sur les moteurs (et les coûts de maintenance associés), le pilote peut sélecter à tout moment durant la montée la poussée maxi TOGA. L’avion et les moteurs sont certifiés pour ça.
6-Donc si ni la poussée TOGA n’a été selectée ni le train n’a été rentré comme cela semble être apparent sur les images (à confirmer avec les enregistreurs de vol), c’est que probablement ce n’était pas possible. Un windhear est également possible.
Le GPWS « don’t sink » a certainement dû se déclencher.
Attendons les résultats de l’enquête avant de juger.
 
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Je mets cette courte vidéo, pour montrer la config volet de l'avion au décollage, on voit bien que les volets sont bien plus étroits et moins imposants que les avions d'ancienne génération, ce qui montre dans la vidéo du départ avant crash, on ne les voit pas vraiment sorties.

Voilà

 
Hello,

Je n'aime pas intervenir sur ce genre d'acident avec d'avoir vu le rapport, mais je me permets d'intervenir pour clarifier l'impact des volets.

C'est une idée totalement fausse de penser qu'il faut plus de volets quand il fait chaud. Comme toujours, tout dépend de plusieurs paramètres.

Sur une piste longue comme ici, un air chaud (moins dense) va dégrader les performances de montées. Cela signifie qu'un bracage faible des volets est recommendé. L'avion prendra plus de distance piste, mais aura un angle de monté supérieur par la vitesse et la trainée réduite.

Il est donc tout à fait probable que le 787 ait décollé avec 1° de volets, ce qui serait pratiquement impossible à distinguer sur la vidéo.

Pour finir, sur de gros avions comme le 787, la rentrée du train d'atterrissage génère momenanément plus de trainées. Cela n'est pas très grave, et c'est pris en considération lors des calculs perfo, avec une panne moteur à V1. Alors l'équipage a tout à fait pu être troublé par le "problème" pendant un cours instant (d'où l'oubli de rentrer le train). Si on considère qu'il s'agit d'une double panne moteur, alors à ce moment là, il est trop tard et il ne faut alors pas rentrer le train car il va absorber une partie du choc à l'impact.

Amic

Tim
 
… On parle toujours des volets …. Qui sont forcément quasi associés aux slats et qui, [si je ne suis pas trop sénile avec encore un peu de mémoire … Quoique 🙂 ! ] ont encore plus d’importance sur les capacités de vols d’un aéronef, dans ses phases critiques ( décollage et atterrissage) que les volets eux même …. Vrai ? 🙂
 
… On parle toujours des volets …. Qui sont forcément quasi associés aux slats et qui, [si je ne suis pas trop sénile avec encore un peu de mémoire … Quoique 🙂 ! ] ont encore plus d’importance sur les capacités de vols d’un aéronef, dans ses phases critiques ( décollage et atterrissage) que les volets eux même …. Vrai ? 🙂
Les slats ont une fonction différente des volets. De mémoire:
1-Les volets de type « Fowler » qu’on trouve sur les liners augmentent la cambrure de l’aile (son profil) et la surface alaire, car ils reculent. Une aile avec cambrure est plus efficace aerodynamiquement à basse vitesse.
Plus de surface alaire, plus de portance, malgré la vitesse plus faible (décalage de la polaire).
Les volets dévient également en partie les filets d’air vers le bas, avec le désavantage d’une traînée augmentée. Il y a également une fente qui se crée entre l’aile et les volets lorsque ces derniers sont déployés, cette fente accélère et énergise les filets d’airs qui suivent plus facilement le profil cambré du volet sans trop se décrocher.
2- les slats (becs de bords d’attaque) servent aussi à « énergiser » les filets d’air et les maintenir près de l’extrados de l’aile quand l’angle d’incidence augmente pour maintenir la portance constante avec la diminution de vitesse. Ils retardent l’incidence de décrochage, moment où les filets d’air se décollent complètement du profil.
La fente crée par les slats accélère les filets d’air par effet venturi.
Les slats sont les premiers à sortir et les derniers à rentrer. Sur Airbus en configuration 1, les slats sortent en premier et seuls, puis les volets (config 1+F) quand la vitesse a diminué.
Sur 330 on a une auto rétraction des volets en config 1 a l’ accélération, les slats restent sortis.
 
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Comme toujours , merci Jacques de prendre le temps de nous donner un tas d'infos précieuses !
Je n'oublie pas Tim et Jack du Canada !

Le CVR du B787 d'Air India a été retrouvé ce dimanche ...
 
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Mon premier amour aéronautique avec qui ont a partagé des heures exaltantes, quelquefois stressantes ou jouissives c’était le Socata Rallye.

- Celui-ci était déjà**** équipé de « bec » hypersustentateurs semblables à ceux des gros liners.
Dès que l’incidence sortait du domaine de vol et/ou la vitesse air tombait en-dessous de 125/130 (de mémoire) ils se déployaient.
- C’était à la fois rassurant et inquiétant surtout en tant que débutant, inquiétant parce-que ont savait qu’on frisait le « danger » et rassurant parce que les corrections étaient faciles et qu’il restait une petite marge avant le déclenchement de l’alarme décrochage 🙂.
- Dans notre sud où le mistral sévit, il n’était pas rare, lors de brusques rafales, alors qu’en courte finale on s’attache à peaufiner l’arrondi, de voir la mise en action des becs …..

**** Avion de génération ancienne utilisé surtout en école toujours en activité mais dévellopé années 60/70
IMG_9247.jpeg
 
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- Dans notre sud où le mistral sévit, il n’était pas rare, lors de brusques rafales, alors qu’en courte finale on s’attache à peaufiner l’arrondi, de voir la mise en action des becs …..
Ah... C'est vraiment un truc que je n'aimais pas sur le Rallye, ce déploiement automatique des becs!...:ROFLMAO::ROFLMAO::ROFLMAO:

Il fallait bien réduire sa vitesse, volets 1... Attendre que les becs sortent, et ensuite mettre le deuxième cran de volet pour finir d'ajuster sa vitesse en finale.

Lorsque tu es dans les premières heures d'apprentissage et que tu ne maîtrises pas encore toute la gestion du vol... je trouvai ce moment un peu "stressant"!...:sneaky:

D'ailleurs, lors de ma première NAV solo (Pontoise/Rouen), j'étais sur Rallye, j'ai effacé la moitié de la piste sur les 1900 m car je suis arrivé trop vite... Bien sûr comme un bourrin, j'ai voulu absolument faire la piste et je me suis posé!...:love:

Si nous étions à la terrasse d'un café, cette anecdote que j'aime raconter avec plus de détails, décrit comment le cerveau fonctionne avec l'effet TUNNEL... Car en ces quelques secondes, j'ai fait TOUS TOUT ce que l'on ne doit pas faire en tant que pilote!... :cry::cry::cry:
 
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Pas besoin de mistral, à Rouen sur l'ancienne piste les hangars "1/2 tonneaux" au seuil de la 23 (à l'époque) créaient selon le vent des cisaillements ce qui faisait que les becs entraient et sortaient, on entendait une succession de claquements à se demander si l'avion ne se désintègrait pas:eek:
 
Mon premier amour aéronautique avec qui ont a partagé des heures exaltantes, quelquefois stressantes ou jouissives c’était le Socata Rallye.

- Celui-ci était déjà**** équipé de « bec » hypersustentateurs semblables à ceux des gros liners.
Dès que l’incidence sortait du domaine de vol et/ou la vitesse air tombait en-dessous de 125/130 (de mémoire) ils se déployaient.
- C’était à la fois rassurant et inquiétant surtout en tant que débutant, inquiétant parce-que ont savait qu’on frisait le « danger » et rassurant parce que les corrections étaient faciles et qu’il restait une petite marge avant le déclenchement de l’alarme décrochage 🙂.
- Dans notre sud où le mistral sévit, il n’était pas rare, lors de brusques rafales, alors qu’en courte finale on s’attache à peaufiner l’arrondi, de voir la mise en action des becs …..

**** Avion de génération ancienne utilisé surtout en école toujours en activité mais dévellopé années 60/70
Voir la pièce jointe 36870
Moi aussi En Corse année 1970/72
 
Ah... C'est vraiment un truc que je n'aimais pas sur le Rallye, ce déploiement automatique des becs!...:ROFLMAO::ROFLMAO::ROFLMAO:

Il fallait bien réduire sa vitesse, volets 1... Attendre que les becs sortent, et ensuite mettre le deuxième cran de volet pour finir d'ajuster sa vitesse en finale.

Lorsque tu es dans les premières heures d'apprentissage et que tu ne maîtrises pas encore toute la gestion du vol... je trouvai ce moment un peu "stressant"!...:sneaky:

D'ailleurs, lors de ma première NAV solo (Pontoise/Rouen), j'étais sur Rallye, j'ai effacé la moitié de la piste sur les 1900 m car je suis arrivé trop vite... Bien sûr comme un bourrin, j'ai voulu absolument faire la piste et je me suis posé!...:love:

Si nous étions à la terrasse d'un café, cette anecdote que j'aime raconter avec plus de détails, décrit comment le cerveau fonctionne avec l'effet TUNNEL... Car en ces quelques secondes, j'ai fait TOUS ce que l'on ne doit pas faire en tant que pilote!... :cry::cry::cry:
Arrêtes de mentir ! Si tu avais vraiment fait TOUT ce que l’on ne doit pas faire….. ⚰️ On n’aurait pas eu l’avantage de dialoguer sur ce forum …………. 🙂
 
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