Non tu ne remonteras pas, car ta vitesse d’approche est faible, et ça ralentit vite, tu es très rapidement en dessous de la Vr minimale.
Tu maintiens le manche arrière en même temps que tu freines, pas avant bien sûr!
Le risque de monter trop haut par rapport au remorqueur c’est que tu peux lui tirer excessivement sur la queue

, et l’envoyer au tapis, près du sol ça ne pardonne pas. Et il y a hélas encore de nos jours des morts à cause de ça.
C’est pour ça que le remorqueur a des rétros entres autres, et un larguage d’urgence du câble de son côté également, mais les premiers instants après le décollage sont assez stressants à cause de ça pour lui. Et le pilote planeur est censé se décrocher s’il se trouve trop haut.
Sur certains planeurs il y a une sécurité qui déverrouille le crochet si l’angle avec le remorqueur est trop élevé, mais ça ne fonctionne pas toujours. Utile surtout en vol treuillé.
Sinon vol de pente et vol de plaine sont deux techniques très différentes.
En vol de pente, tu fais grosso modo des aller/retour en S (virages toujours du côté de la plaine) le long de la pente, à vitesse de finesse max, en écoutant ton vario. Tu te rapproches de la pente si ton vario diminue, et tu gères l’éloignement de la pente si ça monte, pour essayer de rester dans la zone qui monte le plus. On fait l’approche initiale de la pente à exploiter à 45 degrés pour pouvoir dégager facilement le cas échéant.
Si les vents sont bien orientés, tu peux rester des heures, au dessus d’une certaine hauteur au dessus de la crête l’ascendance cesse, attention à ne pas se faire décaler et passer sous le vent.
En vol de plaine c’est différent, il faut progresser d’ascendance à ascendance pour pouvoir avancer. En général tu vises le côté d’un nuage de manière à ce que ton aile G ou droite rentre dans le cylindre virtuel du thermique. L’aile en question devrait se soulever, c’est de ce côté là qu’il faut tourner.
Après il faut centrer la pompe, ça se fait a l’oreille, le vario s’affole tu desserres ton virage, il s’écroule, tu serres.
Au bout d’un ou deux tours si l’ascendance est stable ton vario devrait se stabiliser. Ce qui est compliqué c’est s’il y a un peu de vent, le cylindre de l’ascendance est penché dans le sens du vent, sa base peut n’être même pas sous le nuage.
Et c’est encore plus compliqué en « thermique pur », non matérialisé par un cumulus à son sommet. Là, c’est l’analyse du terrain en dessous (contrastes) et l’expérience qui vont t’indiquer les emplacements probables des ascendances. Et tu surveille les copains, si il y en a un qui a trouvé le bon spot, tu y fonces, le calculateur de transition (McReady) est utile dans ce cas!
Les jours de conditions de thermique pur grand ciel bleu sans nuages, avec un peu de brise, tu va un peu galérer!
De plus dans la majorité des cas en thermique pur, ce sont des « bulles » d’air surchauffé par le sol environnant fortement contrasté qui se décrochent par intervalles, donc il peut tout à fait arriver que tu arrives sous le copain qui lui est dans la bonne bulle et que toi tu te traîne voire descende dans l’intervalle calme.
Voilà pourquoi les parkings de supermarché ont la cote!
Oublier la forêt ou un lac en revanche, mais le champ de blé à côté si… Tout en prenant en compte le fait qu’avec le vent, l’ascendance a ton altitude d’arrivée se trouve probablement au dessus de la forêt justement!
Je ne sais pas si tout ça est modélisé correctement dans MSFS, Condor est plus adapté c’est sûr.