La station spatiale internationale est en orbite relativement basse, et même si ce qui reste d’atmosphère est vraiment très faible en quantité, c’est suffisant pour la ralentir progressivement.
Or qui dit « ralentir », dit « altitude qui baisse » avec le temps, jusqu’au moment où la vitesse et l’altitude seraient trop basses pour maintenir la station sur une orbite suffisante pour empêcher sa rentrée dans l’atmosphère et sa destruction.
On « remonte » donc régulièrement toute la station spatiale en altitude en utilisant une partie du carburant restant dans les cargos automatiques qui viennent ravitailler l’ISS lorsqu’ils sont attachés à elle. Pour remonter l’ISS on accélère (même si lentement) l’ensemble de la station, et ce gain en vitesse va lui faire adopter une orbite un poil plus haute (quelques centaines de mètres) altitude qui va redescendre progressivement de par le frottement évoque plus haut, et ce jusqu’à la prochaine fois.
En clair, si l’ISS n’etait plus ravitaillée régulièrement et « remontée » à cette occasion, elle finirait par se désintégrer dans l’atmosphère (au bout de quelques années je pense), sauf que vu sa taille il y a de fortes chances que les gros morceaux survivent en partie à la rentrée et qu’ils tombent n’importe où y compris sur des terres habitées.
Le jour où on décidera de sa fin de vie, on enverra sûrement des cargos automatiques pour (après l’avoir décomposée en morceaux) la « désorbiter » proprement et d’une manière contrôlée pour assurer que les plus gros morceaux retombent en mer au cas où...
On a déjà eu le cas avec Skylab, et la station Mir. Pour la plus petite station Saliout, il y a eu une fois un problème je crois, la desorbitation ne s’est pas bien passée ou n’a pas été contrôlée du tout et on est passé pas loin d’un gros problème pour les plus gros morceaux.
Tous les satellites (sauf géostationnaires) embarquent des petits propulseurs qui permettent de réajuster leur altitude régulièrement. Lorsque leur réserve de propergol est arrivée à son terme, ils vont inexorablement retomber sur terre, d’où la durée de vie limitée de tout satellite. D’où tout l’intérêt de la recherche d’une propulsion électrique (propulseurs ioniques) fiable, qui permettrait d’augmenter la durée de vie des satellites.
Sinon la Tesla d’Elon Musk n’est pas sur une orbite terrestre, elle est partie sur une orbite martienne je crois.
[EDIT] l’orbite martienne prévue au départ a été remplacée par une orbite héliocentrique en deux ans environ autour du soleil. La Tesla finira par s’écraser dans le soleil d’ici plusieurs centaines de milliers d’années.
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Jacques